Portrait de Laure

Chaque mois, votre newsletter vous propose de découvrir les réponses d’un membre du club au «questionnaire du karateka», dit aussi «portrait chinois de karatékas», conçu par Sophie.

Aujourd’hui notre amie Laure, premier dan, nous raconte, entre autres choses, comment elle est tombée amoureuse du karaté et nous fait visiter le dojo de Matrix…

Et bientôt nous ouvrirons le questionnaire à tou·tes : yoi ! Tenez-vous prêt·es !

Quel est ton premier souvenir de karaté ?

[Laure] Arriver devant le dojo encore fermé Porte de Vanves, c’était la rentrée de septembre 2015. Rencontrer pour la première fois Alain et Christian, trouver que Marie n’avait vraiment pas l’air commode (!) 

Te souviens-tu de ton premier passage de grade (et peux-tu nous en dire deux mots) ?

[L] Nous étions un petit groupe de ceintures blanches avec des gens vraiment adorables, dont Fabien et Tanguy qui sont devenus mes Kokotes préférées. On relisait nos fiches, j’avais peur de décevoir les sensei, de ne pas être à la hauteur. Je me souviens surtout du soulagement quand Christian a dit « Le passage de grade est terminé ». Jusqu’à la ceinture marron, j’ai eu peur exactement et à chaque fois de la même manière ; pour cette raison,  j’allais toujours courir une heure avant au Luxembourg en écoutant Beyoncé (ça marche bien, Beyoncé, pour les passages de grade).

Te souviens-tu du moment où tu as compris que tu continuerais le karaté, que tu irais (au moins) jusqu’au premier dan (et peux-tu nous raconter) ?

[L] Je suis tombée amoureuse du karaté, ça ne s’explique pas vraiment. J’ai su que je voulais faire du chemin avec cette discipline dans ma vie, grandir et vieillir en faisant des tsuki. Le premier dan, c’est arrivé, oui, mais c’était en cheminant et en me disant, ah oui je pourrais être ceinture noire un jour…

Quel est ton plus beau souvenir de karatéka ?

[L] Les Gay games 2018 et l’entrée dans le stade pour la cérémonie d’ouverture avec Marie.

Et ton pire souvenir (si tu en as un) ?

[L]Quand Alain a quitté Niji-Kan. 

C’est entendu, le karaté est le plus beau des arts martiaux, mais si tu devais en pratiquer un autre, cela serait ?

[L] L’aïkido parce que le hakama est pour moi l’élégance absolue (et que j’aime bien les tenues un peu stylées propres aux arts martiaux). 

Faire de la musique ou chanter, peindre, écrire, filmer etc. Quelle activité artistique, selon toi, s’accorde le mieux avec la pratique du karaté ?

[L] La musique, sans doute, pour l’émotion, l’interprétation et le travail infini qu’il y a derrière l’exécution. 

Si tu étais un kata, cela serait lequel ?

[L] Bassai dai parce qu’il signifie (traduction libre du japonais) « défoncer la forteresse » et que les premières techniques de ce kata imitent l’entrée fracassante dans un bastion avec des ennemis qui vous assaillent de toutes parts – un peu comme dans la vie. 

Si tu étais une technique de défense ? Et une technique d’attaque ?

[L] Shuto uke à 45 à l’extérieur de la garde; en attaque, gyaku tsuki 

Où rêverais-tu de pratiquer ?

[L] Dans un dojo très lumineux en bois (comme celui dans Matrix) et avec des douches qui ne ressemblent pas à un terrain vague. 

As-tu un message ou un conseil à faire passer depuis le futur au jeune ou à la jeune ceinture blanche que tu as été ?

[L] Travaille, ne t’inquiète pas, tu ne le sais pas mais tu as de la valeur. 

Niji-kan, à part le meilleur club de karaté au monde, c’est quoi pour toi ?

[L] L’endroit où je peux être totalement et absolument moi-même ; celui où je retrouve mes ami.e.s avec qui demain, s’il le faut, je pars à la guerre ; le lieu où j’ai rencontré la femme de ma vie.