Portrait de Christian

Chaque mois, votre newsletter vous propose de découvrir les réponses d’un membre du club au « questionnaire du karateka », dit aussi « portrait chinois de karatékas », conçu par Sophie.

Nous commençons par les sensei et les ceintures noires (respect, toujours !).

Et bientôt nous ouvrirons le questionnaire à tou·tes : yoi ! Tenez-vous prêt·es !

Quel est ton premier souvenir de karaté ?

[Christian] Une salle de gymnase avec un tatami en toile vert et rouge, une énorme colombe traversée d’un poing sur fond arc-en-ciel et un petit banc en bois sous de grands cadres de couleurs avec des photos. Je comprendrais vite qu’il s’agit des 5 premiers katas et que chaque couleur correspond au grade pour lequel le kata doit être connu. Et l’arc-en-ciel n’était «que» l’enchainement des grades avant le 1er dan, mais chacun y voit ce qu’il veut n’est-ce pas.

Te souviens-tu de ton premier passage de grade (et peux-tu nous en dire deux mots) ?

[C] Après un cours où nous avions travaillé les techniques de base et tous les débutants étaient passés ensemble faire PINAN NIDAN. La fin du cours est là, nous sommes tous alignés par grade, moi je suis le tout premier (donc le plus débutant) contre le mur en mousse avec au-dessus les trophées du club… Le prof égraine les prénoms…nous sommes reçus 😉 (pas de fiche du coup 😊)

Te souviens-tu du moment où tu as compris que tu continuerais le karaté, que tu irais (au moins) jusqu’au premier dan (et peux-tu nous raconter) ?

[C] Après ma ceinture jaune, j’ai su que je n’arrêterai pas le karaté sauf en cas de forces majeures. Le 1er dan n’a jamais été un objectif… ce qui explique peut-être le fait d’être resté 6 ans ceinture marron.

Quel est ton plus beau souvenir de karatéka ?

[C] Encore une fois, l’appel de mon nom lors de mon passage du 1er  Dan, dans un gymnase de Villebon-sur-Yvette, personne de mon club occupé avec les finales du championnat de France Corpo au gymnase Max Rousié à Porte de Saint Ouen (un signe c’est là que je passerai mon 2e Dan 22 ans plus tard). Moment émotion, autrefois le public était admis aux passages de dan, et ce jour-là, mon père me voyait pour la première fois pratiquer en 10 ans de pratique.

Et ton pire souvenir (si tu en as un) ?

[C]1er cours de karaté, je suis en survêtement, les jambes en l’air le long du mur pour faire un grand écart (que je n’ai jamais réussi !!) … et mon pantalon craque au passage du prof qui m’affiche (pour un garçon ultra timide de 13 ans ce n’est pas top comme sensation).

C’est entendu, le karaté est le plus beau des arts martiaux, mais si tu devais en pratiquer un autre, cela serait ?

[C] Il en existe d’autres ? 😊 sûrement le judo… dans le gymnase d’à côté.

Faire de la musique ou chanter, peindre, écrire, filmer etc. Quelle activité artistique, selon toi, s’accorde le mieux avec la pratique du karaté ?

[C] La danse c’est trop évident, je partirai plutôt sur la musique pour l’exigence du début qui permet de prendre du plaisir plus tard.

Si tu étais un kata, cela serait lequel ?

[C] Ayant pratiqué 2 styles très différents, j’ai droit à 2 katas. En wado ryu, il s’agira de WANSHU, en shukokai, il s’agit de SEIENCHIN même si NI PAI PO est particulier car c’est le kata de notre animal totem.

Si tu étais une technique de défense ? Et une technique d’attaque ?

[C] Défense : Shuto uke; Attaque : ura mawashi geri.

Où rêverais-tu de pratiquer ?

[C] Dans mon propre dojo fait d’une véranda avec vue sur la mer pendant un coucher de soleil (toute ressemblance avec un film des années 80 n’est absolument pas fortuite).

As-tu un message ou un conseil à faire passer depuis le futur au jeune ou à la jeune ceinture blanche que tu as été ?

[C] Accroche-toi, oublie un peu ton ego et tu verras le pied que tu vas prendre !

Niji-kan, à part le meilleur club de karaté au monde, c’est quoi pour toi ?

[C] Niji-kan, comme mon ancien club, est ma famille de karaté, et même un peu plus. Ce club ne m’a pas apporté qu’un endroit où pratiquer le karaté, mais il m’a fait découvrir le sport LGBTQ+, il m’a permis de voyager, d’enseigner (il y avait quelques germes plantés dans mon précédent club), de relever des défis, mais surtout Niji-kan m’a permis de trouver des ami·es à jamais. Niji-kan un jour, Niji-kan toujours !

Et si je dis Niji-Kan, quel est le premier mot qui te vient à l’esprit

[C] Un mot japonais : Hosutofamirī.