Le rêve de Sophie

C’est la rentrée du karaté.

L’entraînement n’a pas lieu à l’endroit habituel : c’est un local dans ce qui ressemble à un grand parc de loisir multisport.

Quand j’arrive, tout le monde est là sauf les senseis, et, je ne sais pas pourquoi, un désir peut-être de ne pas laisser l’été s’échapper, je propose qu’on aille se baigner. On va vers un lac un peu en contrebas. On se baigne, l’eau est bonne, bien chaude.

Mais tout à coup quelqu’un regarde l’heure : on va être en retard pour l’entraînement. On se met tou·tes à courir vers le dojo, sauf Romain (bonjour Romain !) qui s’empare d’un vélo et pédale sur une digue qui traverse le lac, et moi je le suis, en pédalant de toutes mes forces.

Enfin on arrive un peu essoufflé·es et on se retrouve dans une pièce aux murs nus : Nico (bonjour Nico !) nous y attend et nous dit d’un ton froid qu’on peut se changer dans cette pièce. On devine que l’entraînement a commencé, qu’il n’y avait personne, et que derrière la porte les senseis nous attendent…

C’est à ce moment-là que j’ai jugé plus prudent de me réveiller.

Sophie R., septembre 2024