Nous autres, à Niji-Kan, nous nous prenons souvent en photo, pour nous montrer, nous faire connaître, communiquer comme on dit. Mais ce faisant, nous perpétuons aussi un geste ancien de la communauté lgbtqia+ qui n’a jamais compté que sur elle-même pour se rendre visible et laisser au futur les archives de son présent. Lesbienne et photographe Donna Gottschlak a photographié ses amies, ses amantes, sa soeur trans, de New York à San Fransisco, des années 60 à la fin des années 70. Elle a confié ses tirages à Hélène Giannecchini ,théoricienne et critique d’art, en quête des images manquantes. Voilà pourquoi on peut voir jusqu’au 16 novembre, au BAL, 6 impasse de la Défense, près de la place de Clichy, les photographies de Donna avec en contrepoint celles de Carla Williams dont le travail réagit à la quasi absence de femmes noires sur les images. Trois générations, trois femmes, trois histoires. Des archives vivantes à ne pas manquer !


Sophie R., novembre 2025

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